Il me restait celui ci à découvrir. C'est chose faite!

Toujours cette magie blanche, cette voix d'ange qui frôle les forêts, ces balades somptueuses entre contes et batailles.
Ténébreux et inquiétant par moments, léger et onirique à d'autres.
Farandoles de gnomes et de farfadets ou combats de géants et de trolls.
Un peu plus martial que "Aasmund Fregdegjaevar", moins poétique que "Det Vilde Kor", mais toujours ce charme, cette alchimie de givre et de feu.

Et je suis envoûtée, ensorcelée... Totalement séduite.

Somptueux...

Une voix comme j'en ai rarement entendu.
Une de ces voix qui vous chavire l'âme et vous transporte très loin.
Très claire, aérienne, limpide à l'extrême. Une fontaine de lumière qui illumine un chemin de nuages.
Si les anges existent et qu'ils chantent ils doivent avoir la voix de cette "English Ladye And The Night" ou de cette "Pénélope" ensorcelante.
Un merveilleux voyage qui nous mène d'Istanbul jusqu'aux bords du Nil, des rives sauvages de l'Irlande jusqu'en Israël et en Phrygie aux sons de violoncelles, de cornemuses, de dumbegs, de tablas, de ouds, de kanoon et de harpes célestes.
Une musique qui égrène ses pas dans la poussière de chemins ensoleillés ou flotte dans les brumes bleutées d'une lande féerique.

Cet album est un baume pour le coeur.

C'est épique à souhait, j'aime beaucoup.
Une belle intro moyenâgeuse, on est tout de suite dans l'ambiance...
Un peu inquiétante... De grandes envolées, des grands espaces...
Et on attaque !
Une très belle surprise, le chanteur est tout à fait à la hauteur. Très expressif. Il met "le ton".
C'est toujours aussi dynamique, les choeurs sont comme je les aime. Ceux de "The Emperor"... Superbes.
Quelque petites touches qui grognent par ci par là, juste ce qu'il faut pour camper l'épopée.
Ça sonne "moderne" tout en respectant l'ambiance habituelle de Dark Moor.
L'hommage à Beethoven est tout à fait surprenant mais très bien mené et quelles voix sur ce titre!

Cependant juste un tout petit détail qui me chagrine.
La partie batterie.
C'est pourtant mon instrument de prédilection ( avec la basse ) mais là je la trouve un peu "lourde", un peu trop appuyée, pas très inspirée, le batteur me donne l'impression d'être "au turbin", c'est dommage.

 Etrange et ténébreux.
Une musique de dément.
Etouffante, lugubre, éclatée, incohérente.
Une partition batterie envahissante qui ajoute au malaise d'atmosphère de fin du monde. De très beaux choeurs d'outre tombe, difficiles, torturés.
Les parties vocales solo sont d'une compexité impressionnantes, tout en dissonnance et en contre-pied, ces gens là sont des chanteurs aguéris...
Ce n'est pas ma tasse de thé, mais c'est à écouter au moins une fois avec attention ne serait-ce que pour l'originalité et la difficulté de la chose.

Vous connaissez les fresques représentant l'au delà dans les cathédrales?

Et bien cette musique est pareil.

Terrible, inquiétante, lugubre, noire et feu comme l'enfer.
La mort dans ce qu'elle a de plus attirant et repoussant à la fois.
Violente, abrupte, mystérieuse, fascinante.

Il se dégage une force inouie de cet album, il est magnifiquement terrifiant. Puissant et funèbre comme une tornade noire, techniquement pointu comme les fourches de Satan.

Un monument ! Massif comme du roman, acéré comme du gothique flamboyant.

J'aime énormément et ça me fait terriblement peur. Mélange de glace et de feu.