La première chose qui a attisé ma curiosité chez les gars d’IMMORTAL, hormis le fait d’en entendre parler à longueur de forum, c’est leur aspect.
Les Frères Jacques déguisés en méchants pandas croisés avec des blaireaux je trouvais ça plutôt drôle.
Sauf que ces gars ne sont pas du tout marrant…
Ou alors ils sont sur-vitaminés et le chanteur n’est pas tombé sous le bon climat vu la laryngite qu’il se trimbale.
Mais bon, la pochette est jolie, ça a l’air de parler de grand nord, de château fantastique combattant une furie de glace, de cieux déchaînés où tournoient des corbeaux de mauvaise augure… Aller, je me lance.
Vu le peu d’attirance que j’ai pour les voix venues d’outre tombe je me concentre sur la mélodie et le rythme. Audition sélective.
Quelle curieuse musique. A la fois violente, tourmentée et mélodique.
Une vraie douche écossaise avec des pointes qui vrillent l’oreille au beau milieu de borborygmes venus du fond des abysses qui vous enserrent le cœur comme une crise d'angor.
Elle est tantôt vive et bleu acéré comme un glacier et tantôt rougeoyante comme une lave en fusion. Inaccessible. Envoûtante.
Pffiouuu…. Cette alternance de galops effrénés et de plages sonores angoissantes n’est pas de tout repos.
Je ne saurais dire ce qui domine. La puissance. Le mystère. La violence. La mélodie.
C’est douloureux, épique, vociférant, révolté et glaçant jusqu’aux os.
J’ai écouté plusieurs fois jusqu’à la fin, je me suis appliquée en serrant les dents et en remontant le col de mon pull et toujours est-il que je n’ai pas réussi à ne pas aimer complètement.
Mais on ne m'y reprendra pas.